Alors qu’il songe à remettre sa vie en jeu après s’être retiré, ce matador lui avoue un jour « j’avais perdu tous mes enchaînements, ça a duré trois ou quatre secondes et j’ai cru que je n’allais plus pouvoir rien rattraper. » « Il y a cet instant où quand il va plonger l’épée, dit le narrateur au sujet du matador, le poids du corps sur les orteils et non sur les talons. Privé de presque tout contact avec le sol, il bascule en avant, tête haute, la charnière du buste dans le prolongement, il pourrait tout aussi bien prendre son envol et disparaître dans les airs. » (page 126)
Carlos est insaisissable. Continuer la lecture de « Carlos et Budd, ovation et silence de Yves Revert (Editions Verdier) »