Les cendres du père de Marco Carbocci (Editions La P’tite Helène)


Marco Carbocci est un solitaire. Quelle banalité, me direz-vous : un écrivain solitaire, quoi de plus commun. Mais la solitude de Marco Carbocci est une solitude sous contrainte. Elle se déploie dans une géographie particulière ; elle s’éprouve, se vit « dans les collines. L’histoire de la terre rouge de Toscane et de la poussière et du vent et des orages. Et il me semblait que tout s’achevait là. Qu’il n’y avait pas d’autre existence, d’autre fuite et d’autre conclusion que celles-ci. » (extrait de « Sur les épaules du fleuve ») 


Commençons donc par un sentier, un sentier de maquis : « Nous étions tous les quatre à Calamoresca, ce soir-là. J’étais demeuré au sommet de la butte, fumant, pensant à des choses à moi. Les autres avaient filé tout droit sur le sentier qui dégringole jusqu’à la plage de galets. »


C’est sur ce sentier qui nous embaume de senteurs entêtantes et d’humeurs mélancoliques que l’auteur chemine. Ce sentier mène à l’endroit où les cendres du père se déverseront « dans un renfoncement du chemin, une petite ravine d’aubépine et de pierrailles ». Continuer la lecture de « Les cendres du père de Marco Carbocci (Editions La P’tite Helène) »