Lecture de Mrs Dalloway dans la très belle traduction de Pascale Michon :
Lecture « Monday or Tuesday » de Virginia Woolf
Seul recueil composé du vivant de Virginia Woolf composé de huit textes.
Lecture du texte original :
Lecture de la traduction de Michèle Rivoire :
Ce que je ne veux pas savoir de Deborah Levy traduit de l’anglais par Céline Leroy (Editions du sous-sol)
Impossible de Erri De Luca traduit de l’italien par Danièle Valin (Editions Gallimard)
Il y a un côté très rassurant à s’embarquer dans un livre où est inscrit dès le départ « Vous décidez des sujets, mais moi je décide si j’ai envie de livrer ou non un souvenir. » On sait dès la première page que l’on va assister à une démonstration empirique. Et on jubile parce que l’on sait que la montagne qu’Erri de Luca s’apprête à gravir lui est très familière. Qu’il est tout autant capable de faire tomber ses propres résistances pour explorer sa vérité intérieure que résister aux assauts extérieurs et la sauvegarder. On sait qu’il a le pouvoir de résister à l’ennemi.
Atelier d’écriture avec Monet, Virginia Woolf et l’œil de la poule
- Deux fois, l’envie tenace de m’y promener, et deux fois j’ai dû rebrousser chemin. Trop de jambes qui se pressent, un attroupement inimaginable, l’enivrement espéré avorté devant cette masse d’yeux impassibles qui ne voient rien puisqu’il est impossible de voir dans ces conditions, un manche extensible à la main, l’un derrière l’autre, chacun cochant la case « vu ».
Montedidio de Erri De Luca traduit de l’italien par Danièle Valin (Editions Gallimard)
« La journée est une bouchée ». La voici donc la bouchée dont j’avais besoin ces jours-ci. Posée au sommet de ma tour italienne, ce « Montedidio » attendait que ma soif d’ascension se déclare. Une envie d’ailleurs, un voyage à Montecatini dans une pension que j’aime beaucoup annulé, un besoin de lumière crue et de sauvagerie. Le souffle du grand placard de livres de quatre-vingt centimètres de profondeur où je déplace les montagnes selon la météo (une photo pour illustrer peut-être un jour) a frappé les flancs du Montedidio, et je l’ai lu en un jour Continuer la lecture de « Montedidio de Erri De Luca traduit de l’italien par Danièle Valin (Editions Gallimard) »
L’imitation de Bartleby de Julien Battesti (Collection l’Infini, Editions Gallimard)
Un jeune garçon de Catherine Vigourt (Editions Stock)
Alors, quand commence un livre par « Un jeune garçon, très beau, sourit dans le soleil », et que les idées (de meurtre) s’articulent, que d’un souvenir à l’autre émerge une histoire, s’élève et escalade la colère, que l’aveu de l’image tant convoitée, boule de feu protéiforme, jaillit d’un volcan jamais éteint, et qu’enfin retombent les étincelles lumineuses d’un récit vers l’accomplissement final ; eh bien quand tout ça a eu lieu, je me réjouis. Continuer la lecture de « Un jeune garçon de Catherine Vigourt (Editions Stock) »
Un printemps bas
C’était un été sûr
Où l’on regardait
La place muette derrière les persiennes closes
Poubelles et reste de côtes
Pastèques vivantes aux yeux pépin
La nuit sans lune suçait
Les yeux des lampadaires
Et les voitures écrasées
Répétaient toujours le même discours
On observait devant chaque
Vitrine éclairée
La chaussée enluminée
Projeter
Un horizon vague
Et l’œil plissé
Trait de lumière emmurée
La vue sans fuir et la vue sans faire
Répétaient toujours le même discours
Depuis le printemps bas
L’on voyait crépiter
Le monde muet comme un avion
Souterrain
Fore et voit sa terre remuer
Une mousse d’argile
Que le soleil creuse
Et les bêtes sans bruit
Répètent soudain le seul discours
Rita dR — Printemps Quatre-Temps 2020 —
Le train zéro de Iouri Bouïda traduit du russe par Sophie Benech (Collection l’imaginaire chez Gallimard)
Iouri Bouïda précipite un train dans un bruit de ferraille : le train Zéro.
Sans oublier de vivre. « De toute façon, il fallait bien vivre. Planter les pommes de terre. Préparer le foin. Sécher les champignons. Egorger le cochon… Pas le temps d’être fatigué. Pas le temps de penser non plus, d’ailleurs. Les pensées, ça fatigue plus que la masse. Ça brûle les forces. »
Sans oublier les traverses. « Les meilleurs traverses sont en chêne ou en pin, mais on peut utiliser le mélèze ou le sapin. Faut savoir ça sur le bout du doigt. C’est ça, la connaissance, la force, autrement dit le pain, la nourriture, la vie. »
Et la vie, les femmes. Fira, Continuer la lecture de « Le train zéro de Iouri Bouïda traduit du russe par Sophie Benech (Collection l’imaginaire chez Gallimard) »