Satiété d’un monde post-pandémique I

Il reste de la pandémie
Le souvenir de ces silences
Délicieux au-delà de la mort
Qui vibrent – un lointain assemblé
Sous la fenêtre –, la maladie
Qui cesse de devenir une histoire
Pour soi, un assemblement
Du silence de toutes les espérances
De la ville, la ville devenue
Plaine, plaine de partage d’une mi-

août
Parisienne.

L’écritoire

Épiderme de terre sur fenêtre gondolée,
ventres verts jaillissants quand
je m’enfonce dans le coin ;
l’œil ruine le paysage selon.

L’angle – c’est la part de nous qui s’étale
depuis l’enclos si chaud du désir.

Si le vent si imparfait surmontait
les obstacles, un prodige de la taille
d’une carcasse de bateau nous
construirait un corps animal

pendant que trains samovars
et pins et fenêtres guillotines
culbutent dans ma bouche,

écoutent la cloche du temps vers/
à bord du train bringuebalant,
Insistant calomniant

L’espèce chair en voie de disparition.  

C’est pourquoi d’un Livre des Merveilles,
de Qazwini à Bouvier, l’espace
nous défait/refait sans

jamais dire ce que la peau en voie
d’abrasion – polir La Phrase – réclame :
sa part de chair en marche,

de la peau contre peau – espace

Méritoire.

Poème écrit à la suite d’une visite de la collection du musée du quai Branly (août 2023).

Un pied sur la dernière marche

Texte paru dans Substack.

L’intériorité à travers nos pérégrinations dans les réseaux. La sphère locale et la pensée secrète. L’implicite et la langue le long d’une courbe de sons.

Ce texte explore nos déplacements dans la géographie physique et mentale du monde contemporain, le crime organisé par l’image dévorante, l’art pris d’assaut par le monstre consumériste. Et cet abîme sensoriel qui toujours nous relie à l’enfance.

Prolongement du travail effectué dans L’Enfance de Parker.

On ne connaît pas assez le décalage entre le temps de l’horloge et le temps de l’esprit – V. Woolf.